Québec- bilan sombre d’un voyage en Pennsylvanie

La cinquantaine de citoyens et d'élus municipaux du Québec qui ont pris part à un voyage en Pennsylvanie ont dressé un bilan bien sombre de l'industrie des gaz de schiste telle qu'elle est pratiquée là-bas.
Diminution de la valeur immobilière des installations situées non loin des puits, problèmes sociaux et médicaux, isolement des citoyens touchés, camionnage intense sur les routes régionales; pour les participants, la visite a permis d'avoir une vision du Québec s'il se lançait dans le développement de cette industrie.

« Notre devoir est maintenant de partager ces connaissances avec nos concitoyens et nos élus québécois », a expliqué Serge Fortier, porte-parole du Comité interrégional du gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent.

Au cours du voyage, les visiteurs ont rencontré des citoyens touchés, des scientifiques de l'Université Cornell et l'ex-maire de Dish, au Texas, qui a quitté sa ville, car ses enfants souffraient des émanations provenant des cinq stations de compression situées non loin.

« Ça a pris près de six mois pour vendre ma maison, et j'ai perdu de l'argent, a souligné Calvin Tillman, ex-maire de Dish. J'ai réussi à partir, mais je suis le chanceux (the lucky one). La majorité des autres citoyens sont pris près des puits. »
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Source: http://argent.canoe.ca/lca/affaires/quebec/archives/2011/10/20111017-153458.html
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On peut voir les avantages de se rendre sur place et de constater les effets sur les régions et la population qui vit les problèmes.

Le 14 octobre dernier, un groupe de 55 citoyens et élus municipaux québécois prenaient le chemin de la Pennsylvanie. Nous voulions constater sur place de quoi aurait l'air la vallée du Saint-Laurent dans 15 ans, si les gazières foraient les 20 000 puits prévus dans leur plan d'exploitation du gaz de schiste contenu dans le shale d'Utica. Le voyage avait aussi pour but de confirmer nos craintes sur les dires et les non-dits et de les documenter par des témoignages vécus....

Au retour de ce périple, les participants tenaient à partager leurs commentaires et impressions. Plusieurs ont été surpris de la gravité de la situation, particulièrement dans les régions rurales de la Pennsylvanie, qui ont de nombreuses similitudes avec la vallée du Saint-Laurent.

Ils ont constaté que les infrastructures des régions rurales ne sont pas adaptées à un tel changement de vocation, créant des embouteillages, un traffic routier accru, des bris de routes et de ponts et l'abandon de fermes. Les problèmes sociaux habituellement retrouvés dans les milieux urbains surgissent maintenant dans ces milieux ruraux qui ne sont pas préparés à y faire face.

Sur le plan de l'économie locale, nos craintes quant à la diminution radicale de la valeur des propriétés lorsque l'industrie des gaz de schiste s'installe ont été confirmées. L'augmentation du coût de la vie est présente dans le quotidien, une réalité dont nous avons été témoins. Cette situation peut certainement mener une partie de la population à un seuil critique de pauvreté.

Nos pires craintes ont été confirmées concernant les dommages environnementaux sur l'approvisionnement en eau potable et sur la qualité de l'air. Nous avons reçu à plusieurs reprises des mise en garde de scientifiques et de citoyens concernés. Ils se sont adressés aux Québécois afin que ceux-ci évitent de se lancer dans le développement de cette énergie fossile non conventionnelle et tournent plutôt le regard vers les énergies renouvelables.
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Source: http://www.regroupementgazdeschiste.com/2/?mid=5066#
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Il est bien de partager les informations que nous recevons directement des personnes touchées par l'exploitation du gaz...
Ce n'est pas tout à fait la propagande habituelle....