Gaz et huile de schiste France
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L'EAU - Rapport du BAPE

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Message  Pierrot Sam 19 Mar 2011 - 17:04

Les ressources hydriques
Des participants sont préoccupés par les prélèvements de grands volumes d’eau par les industries gazières pour le forage et la fracturation hydraulique des puits. Cette utilisation amène ipso facto certaines questions à l’égard de la disponibilité de cette ressource.

Un citoyen rappelle une étude de l’Organisation de coopération et de développement économique qui prédit que, d’ici 2030, 47 % de la population mondiale habitera dans une région où les ressources en eau ne suffisent plus aux besoins (M. Michel St-Pierre, DM74, p. 7). Conséquemment, plusieurs personnes sont préoccupées par
l’utilisation importante d’eau pour l’étape de complétion d’un puits de gaz.
Un citoyenrésume ainsi la situation : « Ma principale préoccupation face à l’exploitation des gaz de schiste concerne l’utilisation irrespectueuse et abusive d’une ressource qui est un
patrimoine de l’humanité » (M. Michel Pichet, DM3, p. 1).
Un autre poursuit en indiquant qu’un habitant sur six n’a pas accès à l’eau potable sur la planète, « nous, de notre côté, nous en faisons disparaître des quantités astronomiques afin de produire des hydrocarbures » (M. Jacques Tétreault, DM111, p. Cool.

Une citoyenne juge contradictoire le comportement des dirigeants politiques. En même temps qu’ils autorisent l’utilisation de grands volumes d’eau pour l’établissement d’un puits de gaz, ils « encouragent et subventionnent différents articles permettant de réduire la consommation d’eau de leurs contribuables :
pommeaux de douche et toilette à faible débit, horaire d’arrosage des gazons, etc. » (Mme Diane Beaudet, DM29, p. 3).

Des participants constatent que, dans certaines régions du Québec, les étés des dernières années ont été marqués par une nette diminution de la disponibilité en eau potable. Plusieurs affirment être inquiets du faible niveau du fleuve, des rivières et des nappes phréatiques. Équiterre indique que rien ne peut assurer que les volumes importants d’eau qui seront utilisés par l’industrie ne compromettront pas la disponibilité pour les autres usagers (DM167, p. 37). D’ailleurs, depuis le début du
forage d’un puits dans sa région, un propriétaire d’une pépinière et d’une bleuetière a constaté une baisse de pression d’eau (M.Philippe Gingras, DM155, p. 1).

La MRC des Maskoutains est préoccupée par l’origine et le volume d’eau qui est nécessaire pour la fracturation :

D’où proviendra cette eau ?
Cette grande consommation ne risque-t-elle pas de compromettre les usages essentiels au développement de notre territoire tels que
l’eau nécessaire à la consommation humaine, à la consommation du bétail, à l’irrigation des terres et à l’industrie agroalimentaire. [...] Or, on sait que, durant l’été, la Ville demande aux résidants de limiter leur consommation d’eau à cause du bas niveau de la rivière Yamaska. (MRC des Maskoutains, DM22, p. 9)

Les directions de santé publique
présentent aussi quelques résultats de l’étude de l’Institut national de la santé publique qui montrent que les grandes quantités d’eau nécessaires pour la fracturation ajouteraient une pression supplémentaire sur la ressource et influenceraient le débit d’eau destiné à la consommation humaine (DM100, p. 12).

Pour plusieurs, la demande de grands volumes d’eau par les industries pour le forage et la fracturation hydraulique des puits incite à cartographier les zones aquifères et les nappes phréatiques du Québec.

Cette méconnaissance inquiète :
La province de Québec ne connaît pas de façon précise les quantités disponibles de ses ressources en eau de surface et souterraines. Alors, comment le gouvernement peut-il affirmer que les prélèvements d’eau de l’industrie des gaz de shale n’auront aucune incidence sur les réserves en eau ?
(Réseau environnement, DM59, p. 10)

Le Groupe de recherche interuniversitaire sur les eaux souterraines fait remarquer que « les études hydrogéologiques se limitent à moins de 100 m sous la surface, soit la zone généralement exploitée pour l’eau souterraine » (DM103, p. ii). Or,
l’exploitation du gaz se ferait à un niveau plus profond, une zone où il y a très peu de données hydrologiques disponibles. Il recommande de rendre disponibles les données recueillies par l’industrie « pour mieux comprendre la dynamique hydrique des formations entre 100 et 1 000 m » (DM103, p. 13).

La gestion des matières résiduelles et des eaux usées
Certains sont préoccupés par la salinité élevée des boues de forage et des fluides de reflux (M. Dominic Champagne, DM144, p. 20 ; Municipalité de Saint-Antoine-sur-Richelieu, DM87, p. 7).
D’autres manifestent leur inquiétude à propos d’éléments
radioactifs présents dans les boues de forage et les eaux résiduelles (Ambioterra, DM38, p. 7 ; M. Denys Picard, DM34, p. 9 ; Mouvement pocatois de mobilisation
contre les gaz de shale, DM112, p. 3 ; Mme Graciela Schwartz, DM151, p. 15).
Les directions de santé publique de Mauricie et Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches et Montérégie proposent d’« instaurer un programme de caractérisation des quantités et de la qualité des boues et des eaux de forage et de fracturation »
(DM100, p. 18).
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Extrait Rapport du BAPE
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